Nos inspirations

Oui mais pas que …

Nos expériences, nos curiosités, nos lectures et approfondissements, nos formations et nos compétences, mais aussi les intelligences multiples, compétences et connaissances des personnes qui vont décider de vivre cette aventure avec nous …

Nous sommes sensibilisés et formés aux :

  • Connaissances sur le développement de l’enfant (moteur, affectif, psychique et psychologique) via les études des deux fondatrices (IRTS EJE, licence de psychologie, DEJEPS Éducation populaire CEMEA)
  • Neurosciences (notamment les recherches sur l’apprentissage chez les enfants).
  • Intelligences multiples, Howard GARDNER.
  • Découvertes sur le cerveau de l’enfant (Catherine GUEGUEN)
  • Expériences de pédagogie :  MONTESSORI,  ALVAREZ (son livre, ses vidéos, ses outils en ligne)
  • Pédagogie de Maria MONTESSORI (ses outils, formation Papachapito)
  • Méthodes et pédagogie de Célestin FREINET et la pédagogie de projet.
  • Communication bienveillante et pédagogie positive (Isabelle Filliozat)
  • L’université des colibris (notamment le MOOC « l’éducation autour de moi »).
  • La posture de l’accueillant dans un Lieu d’Accueil Enfants Parents (Maison verte de DOLTO)
  • CEMEA, pédagogie active

La pédagogie différenciée

Selon différentes disciplines des sciences humaines La pédagogie différenciée s’appuie d’abord sur un constat anthropologique indiscutable : l’hétérogénéité entre les humains est de fait et ce fait constitue la justification principale de la différenciation de la pédagogie. Au plan de la psychologie des apprentissages, les postulats fondateurs de la pédagogie différenciée selon Robert Burns soulignent pour leur part qu’il n’y a pas deux apprenants qui apprennent de la même manière. La pédagogie différenciée est donc centrée sur l’élève : « Il n’y a pas deux apprenants qui progressent à la même vitesse. Il n’y a pas deux apprenants qui soient prêts à apprendre en même temps. Il n’y a pas deux apprenants qui utilisent les mêmes techniques d’étude. Il n’y a pas deux apprenants qui résolvent les problèmes exactement de la même manière. Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le même profil d’intérêts. Il n’y a pas deux apprenants qui soient motivés pour atteindre les mêmes buts »

Cette pédagogie « accepte comme une réalité « incontournable » le fait que je n’ai jamais de pouvoir direct sur la conscience de l’autre et que je ne peux en aucun cas déclencher ses apprentissages de manière mécanique ». Ainsi, l’enseignant se redonne le pouvoir d’agir, en mettant au point des méthodes, des situations, des dispositifs, des techniques et des outils pédagogiques qui vont permettre aux élèves d’apprendre. La pédagogie des conditions « s’efforce de créer des espaces et de fournir des outils, d’enrichir l’environnement et de favoriser l’expression ; elle est attentive à faire de la classe un lieu de sécurité, sans une pression évaluative permanente, sans moqueries en cas de tâtonnement ou d’échec (…). Elle mesure aussi la nécessité du regard positif, qui n’enferme pas, ne fige pas mais encourage l’imprévisible et s’émerveille devant lui. Elle sait, enfin, l’impérieuse nécessité d’inventer toujours des moyens nouveaux, en prospectant dans sa mémoire et en faisant appel à son imagination, pour que chacun, avec sa différence, puisse trouver progressivement par lui-même ce qui lui permet de grandir et de lui échapper »

« la finalité ultime de cette pédagogie est le dégagement de chacun et sa constitution comme un être libre et autonome. Son projet sociopolitique est l’avènement d’une société plurielle où soient données à chaque sujet et à chaque instant toutes les chances de son épanouissement moral et social. C’est ainsi que cette pédagogie s’appuie sur l’individu, sa singularité, sa spécificité et sa différence pour lui offrir toutes les possibilités de son émancipation » Bruno Robbes

LA BIENVEILLANCE 

  1. La mise en place d’une communication non-violente :
  • pour toutes les émotions qui ME concernent, je parle en “JE” pour éviter d’attribuer aux autres les sentiments qui me sont propres :

“Eliza, j‘ai peur que tu te fasses mal si tu montes sur cette chaise”

plutôt que :

“Eliza, descends tu vas tomber”

“Tristan, ça me rend triste que tu aies écrit sur ma table”

plutôt que

“Mais Tristan t’as écris sur la table là noooonnnn!”

“Eliza, j’aimerais bien que tu débarrasses ton assiette”

plutôt que

“Eliza débarrasses ton assiette”.

  • Eviter les situations favorisant l’opposition (ex : Essayer de proposer deux types de vêtements le matin pour laisser l’enfant choisir, ceci s’applique dans n’importe quelle situation potentiellement conflictuelle)
  • Favoriser l’empathie. Dans les discussions, essayer d’amener à exprimer ce qu’on ressent plutôt que de se positionner personnellement.

2. Considérer les enfants comme des enfants certes, mais avant tout comme des personnes à part-entière. Ne pas essayer de les formater à sa façon, mais plutôt faire émerger leur personnalité. Un enfant “sage” n’est pas une fin en soi, cela ne veut d’ailleurs pas dire grand chose.

3. Ne jamais juger. Les expressions du type : “t’es méchant” / “t’es gentil” / “t’es sage” / “t’es capricieux” ça n’existe pas. Un enfant est un petit être humain qui a des besoins et une personnalité, tout simplement. Pas de caprice ! Il s’agit simplement de besoins qui ne sont pas remplis et/ou d’une incapacité cognitive (physiologique) à gérer un surplus émotionnel.

4. Limiter les rapports de pouvoir. Un adulte peut obtenir ce qu’il veut d’un enfant dès lors qu’il crée un rapport de pouvoir (chantage, force, manipulation etc.). Certaines études scientifiques (domaine des neurosciences) montrent que ce mode de fonctionnement stressant créé des traumatismes cérébraux chez l’enfant, dont les conséquences peuvent se révéler des années plus tard (anxiété, stress, difficulté de socialisation, pathologies plus ou moins lourdes etc.).  Les punitions sont inutiles, encore moins la violence physique. Privilégier l’explication et faire comprendre que si une règle existe c’est parce qu’elle est fondée, expliquer la règle, et non imposer la règle. Si les règles ont du sens, alors elles sont comprises.

5. La répétition est la base de l’apprentissage. De la même manière, c’est dans la répétition des tâches que l’enfant apprend.

6. Les étapes du processus de développement cérébral des enfants. Mettre en place une règle si la capacité cognitive est prête. Ex : temps maximum de concentration sur une tâche, besoin de défoulement etc, organiser l’environnement en fonction.

7. Favoriser l’autonomie. Concevoir des mini-meubles pour se laver les mains, les dents etc. Des petits escaliers pour accéder aux endroits trop hauts, de façon autonomes. L’organisation de la maison en fonction des enfants et non l’inverse.

8. Privilégier l’extériorisation des émotions. Avoir le droit d’être tristes, le droit de pleurer, de rire, de courir, de crier dans la mesure où cela ne dérange pas les autres (typiquement : besoin de crier, mais que cela dérange, proposer d’aller plus loin pour le faire). Lorsque qu’il y a chute et pleures, ne pas dire “mais non c’est rien, pleures pas”, car si il y a des pleures c’est qu’il y a besoin et que ce n’est peut-être pas rien. Encourager à extérioriser tant que possible leurs émotions, que ce soit positif ou négatif (verbalement ou parfois avec de l’art plastique type dessin/peinture/collage etc.).

L’ENFANT ROI : Non ! loin de l’enfant roi …

Lorsqu’on creuse un petit peu, derrière cette dernière expression se cache en fait le reproche de l’absence de limite. Il y a pourtant énormément de limites dans la bienveillance, mais elles sont justifiées et non vides de sens et c’est là toute la différence. Lorsque la limite est posée, lorsqu’on fait assez confiance aux capacités des enfants pour les associer aux prises de décisions, lorsqu’on permet aux enfants comme on le ferait avec des adultes de remettre une règle en cause si quelqu’un s’aperçoit qu’elle a été mal pensé ou qu’elle n’est pas appropriée à la situation, alors il n’est pas nécessaire de revenir dessus (et les enfants le comprennent), les enfants se construisent aussi au travers de limites pour peu qu’ils les comprennent. Considérer les enfants comme des petites personnes et alors personnes n’aura besoin d’une définition et une formation sur la bienveillance.