Créer un lieu d’éducation alternatif

Pourquoi une école alternative?

Ce projet ne s’oppose pas à l’école publique telle qu’elle existe aujourd’hui en France mais veut proposer autre chose.

Il est né des constats suivants :

  • De plus en plus de scientifiques et de professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme : les êtres humains ont besoin de nature, le manque qu’ils vivent actuellement est fortement dommageable à leur développement psychocorporel. De plus, il est paradoxal que les petits humains soient  préparés pour le monde en vivant majoritairement à l’écart du monde, quasiment hors sol. Cela a aussi pour conséquence que les enfants, mais aussi les adultes, sortent de moins en moins dehors et connaissent peu leur environnement, même proche. A l’heure de la crise écologique, il est urgent de se reconnecter à la nature.
  • Il nous semble important que les enfants apprennent principalement des savoirs-faire (travaux manuels, artisanat, arts…) et savoir-être (communication, relations sociales…). Nous proposons d’offrir un lieu ayant pour priorité d’être bienveillant, en se tenant rigoureusement à la vraie définition :

Respect et bienveillance les uns vis à vis des autres (parler de ses émotions, avoir le droit de vivre ses émotions, écarter le mot caprice, écouter le rythme de tous, vivre en collectivité de manière horizontale, respecter l’enfant, son collègue comme son cousin, son ami …)

  • La proposition de cette école n’est pas de créer une élite, ce n’est pas son ambition, nous suivrons le socle commun de compétences, de connaissances et de culture de l’Education Nationale. Nous préparerons les jeunes à pouvoir s’inclure dans un système classique (très particulièrement le collège). Notre ambition est de pouvoir créer un lieu d’apprentissage “actif” ou l’enfant pourra :
  1. Prendre son temps pour intégrer une notion
  2. Revenir à quelque chose qui l’intéresse beaucoup si besoin ou envie (approfondir un domaine)
  3. Avancer s’il le souhaite.
  4. S’auto-corriger
  5. Développer et connaitre l’autonomie : aujourd’hui nous savons que 40% des élèves qui sortent du CM2 ont de graves lacunes. Nous ne prétendons pas pouvoir faire mieux, nous prétendons pouvoir permettre à ces jeunes d’apprendre à apprendre, de savoir prendre des décisions, de connaitre leur façon d’apprendre (leurs intelligences multiples), de connaitre l’entraide et la coopération, d’être valorisé pendant leur scolarité à graines d’extra petits terrestres en aidant les plus jeunes et en étant par exemple responsable d’un club (après le repas, les jeunes peuvent se proposer pour être référent d’un club, faire découvrir aux intéressées un domaine de compétence ou d’appétence : les dinosaures, des pirouettes à vélo, construire des cabanes, variétés d’oiseaux, dessiner des reptiles … ) et ainsi d’être valorisé dans les domaines où ils sont doués.
  • Nous croyons en la classe unique, nous faisons le constat que la séparation en classes d’âges n’est pas une aide pour l’enfant, elle n’existe nulle part dans la société en dehors de l’école. Nous pensons qu’une classe unique en âges mélangés reproduit la vie de la cité, les grands se sentent responsables, apprécient de partager leurs savoirs faire …, les plus jeunes, observent et apprennent auprès des aînés. De plus, chaque individu se développe à son propre rythme et voit ses besoins varier à différentes périodes de sa vie.
  • L’adulte accompagne, responsabilise, coopère, partage ses savoirs au même titre que l’enfant peut le faire. L’adulte sait qu’il n’a pas de pouvoir sur l’enfant, qu’il a la responsabilité de la sécurité du groupe. Il doit initier les enfants à l’empathie, aux notions de communication bienveillante. Il est responsable de vérifier que les enfants de la classe unique atteignent les compétences du programme de l’Education Nationale sans se mettre comme barrière les âges et cycles.

  • Par conséquent, nous ne sommes en aucun cas, ni en opposition, ni concurrent de l’éducation nationale, nous proposons autre chose …

« L’enfant n’est ni un vase à remplir, ni un feu à allumer, il est un foyer ardent à ne pas éteindre » – André Stern